samedi 5 décembre 2015

Ru de Buzot et concertation : l'approche politburo de la mairie de St Germain en Laye


Un article sur le ru de Buzot dans le journal de St Germain cette semaine et aucune mention de l'association MIRO qui porte depuis 5 ans le projet de découverte du ru. A croire que le projet est conçu et destiné par et pour le quarteron d'élus et techniciens de la ville. Quelle ambition ! Il y a dans cette manière de procéder l'idée que l'initiative ne peut être que publique. Mais une initiative publique déconnectée de sa base citoyenne, associative, habitante, au sens noble du terme, car jugée trop approximative, incohérente, irrationnelle. Rien de telle qu'une approche techno pour un projet à vocation habitante. Réaliser la ville standardisée, débarrassée de tous ses scories, sans prise de risque, telle est la manière de procéder de la Mairie de Saint-Germain-en-Laye. Une ville dépressive pensée par des "sachants" sous lexomil. Résultat, une initiative citoyenne bridée, une appropriation du projet réduite aux acquets, une approche de la ville durable purement technique. Et tout ceci avec les deniers du contribuable qui a uniquement le droit d'être spectateur et d'applaudir au génie du monarque local, roi des techno et de sa cohorte de légos inanimés.

mardi 1 décembre 2015

Coincé entre la blanchisserie industielle et la future déchetterie, le Bel Air demeure le quartier de relégation de Saint-Germain-en-Laye


L'implantation des équipements peu nobles est corrélée à l'image que l'on se fait d'un quartier. Pourquoi la future déchetterie ne serait-elle pas installée par exemple dans les quartiers Alsace ou Pereire ? Surement parce que le standing des habitants y est trop élevé par rapport à la représentation que l'on se fait d'une déchetterie. Par contre l'image du quartier du Bel Air colle parfaitement à ce type d'équipement. Où est la cohérence entre le ré-aménagement de la dalle du Bel Air et l'implantation d'équipements à l'image dégradée ? La future déchetterie va donc s'installer en lieu et place de Bel Air plage qui permettait à des enfants défavorisés du quartier d'avoir un semblant de loisirs. C'est donc une double peine pour eux : finie Bel-Air plage, bonjour la déchetterie. Leur estime de soi, et la confiance que les acteurs publics place en eux, vont surement une fois de plus être réhaussées. Cette façon de déployer les politiques publiques ne fait que renforcer le sentiment de relégation des plus fragiles. Aux gens favorisés les quartiers valorisés, aux personnes fragilisées les quartiers dévalorisés. La césure opérée par la N13 n'est pas prête de se refermer et l'écart de considération entre les habitants des différents quartiers de Saint-Germain-en-Laye non plus. Ce qui est affligeant c'est cette certitude d'œuvrer pour l'intérêt général alors que nos élus oeuvrent en fait pour une petite minorité. Autre élément d'explication d'une mesure aussi approximative qu'injuste : l'échec patent de nos élus à s'entendre au sein de leur intercommunalité pour avoir une vraie politique en matière de gestion du cycle de vie des déchets. Pas de vision, pas de collaboration opérationnelle entre communes. Les élus sont dépassés par les enjeux de la ville durable. D'un quartier relégué, c'est tout un territoire qui va le devenir.